Karnataka (E)

Karnataka is a state located in the South of India. I chose this name for two reasons:
On the one hand, for the simple phonetic and syllabic consonance of the name: Kar-na-ta-ka…so rhythmic, energetic, etc.
On the other hand, for the musical reference of India by the use of tabla and certain rhythmic signals, without being as complex as the Hindu Ti-hais.

The rhythms and colors within the piece are sometimes gradually transformed and juxtaposed with the accompanying audio track. The track should not be considered as something fixed and rigid (a musical straitjacket, if you will), but rather as an ensemble with which one dialogues and can improvise alongside. Some passages, although clearly notated and structured, are to be interpreted with freedom—a notion of spirit, or an illusion of spontaneous improvisation. « Groove » is absolutely dominant throughout the piece, and must have a physical dimension of movement for the listener, and of course also for the instrumentalist, too.

Lost Horizons (F)

Pour composer « Lost Horizon », commande de l’orchestre de Freiburg, j’ai eu à suivre un cahier des charges formulé par l’orchestre, à savoir:
 – écrire un double concerto pour flûte, percussion (de préférence instruments en métal) et orchestre. Durée minimum 15 minutes. Possibilité de spatialiser les solistes
– ne pas écrire dans un langage trop contemporain, à savoir ne pas faire de la musique de laboratoire
– Composer une œuvre susceptible d’être appréciée par un large public

Loin de considérer ces souhaits comme une contrainte, j’étais, au contraire en totale adéquation.

Ma vie professionnelle comme interprète ou comme compositeur, a toujours mélangée la musique de recherche contemporaine, le jazz, la musique de scène (danse, théâtre) , la musique pour la télévision…sans jamais considérer qu’aucun des genres ne soit un art mineur à partir du moment où la qualité est là.
J’ai autant de respect pour un compositeur de musique symphonique qu’un compositeur de comédies musicales. J’ai autant d’admiration pour celui qui invente une chanson que pour celui qui écrit une musique de film.
Je puise mes références autant chez Ravel, chez Ennio Morricone que dans les musiques ethniques. En bref, je n’aime pas les barrières, ni les frontières.
Concernant Lost Horizon : Il y a plusieurs mouvements mais sans arrêts, comme des scènes de cinéma se succèdent.

Je ne crois pas « au message de la musique », considérant que la musique ne veut rien dire, mais transporte une énergie que chaque auditeur transpose dans l’émotion qu’il souhaite.
Cependant, pour une fois, je me suis inspiré, de manière très lointaine, à un livre « Lost Horizon » écrit en 1933 par James Hilton, qui a fait l’objet d’un film de Franck Capra en 1937. C’est l’histoire de Shangri-la, une vallée utopique, aux habitants immortels, paradis sur terre caché au milieu dans montagnes du Tibet. Les héros du roman, découvrant par hasard Shangri-La, doutent : rester dans ce paradis ou retourner dans leur monde violent et imparfait…
J’ai décidé d’utiliser un orchestre à cordes. Le seul instrument à vent étant la flûte solo. Les différentes sonorités des instruments de percussion métalliques permettent une multitude d’ambiances sonores que j’utilise au début de la pièce, en installant la percussionniste au milieu du public. Les crotales, cymbales, gongs, bols tibétains,  sont utilisés avec différents types de baguettes et d’archets afin de créer une ambiance mystérieuse.

La musique a plusieurs « tableaux », plusieurs scènes avec autant de caractères et de styles différents, dont on pourrait décrire l’enchaînement comme suit :

  • Mystère: introduction flute et percussion où les 2 solistes dialoguent, se cherchent (l’un du balcon, l’autre dans le public). L’orchestre intervient parfois pour ponctuer
  • Le passage :Transition orchestrale lyrique, romantique pendant laquelle les 2 solistes vont à leur prochaine position
  • Sérénité : Les 2 solistes se retrouvent ensemble sur le devant de la scène pour un duo Hang (petit instrument métallique de percussion) et flûte à caractère méditatif.
  • Le retour : Les 2 solistes se déplacent pour aller jouer dans une position classique sur scène devant l’orchestre. La musique est rythmique, parfois agressive, et requiert beaucoup de virtuosité pour les 2 solistes. (le percussionniste joue principalement du vibraphone)
  • La question : Moment de suspension, de quête intérieure.
  • La fête du bonheur : Final enlevé, joyeux.

Un grand merci aux 2 solistes : Doris Marronaro (flûte) & Tilman Collmer (percussion) pour leur engagement et leur confiance dans cette belle aventure.

Vibes Concerto (F)

Ce concerto fut composé à la demande de Claude Giot, à qui il est dédié, pour la finale du 1er concours International de Vibraphone en 1999. Le Vibraphone est un instrument récent par rapport à l’histoire du piano ou du violon. Son répertoire soliste et concertant  est par conséquent très pauvre : C’est ce qui en fait son intérêt. Le concerto est en 2 mouvements : Le 1er mvt utilise le rythme de Habanera tout au long du mouvement.  Les instruments sont volontairement utilisés à contre-emploi : les cordes vont tracer une rythmique constante et répétitive pendant que le vibraphone solo va voler librement avec expressivité au-dessus de ce tapis régulier. Le vibraphone commence et termine le mouvement en utilisant un mode de jeu avec archet  qui, au départ, le confond avec les instruments à cordes.  Je ne peux nier m’être inspiré du 2ème mvt du Concerto en sol pour piano de Maurice Ravel qui utilise le processus d’une valse lente constante sur une longue marche harmonique. Le 2ème mouvement est beaucoup plus rythmique et agressif avec une référence volontaire à Bartok. La partie centrale du 2ème mouvement utilise les modes de jeu spécifiques du vibraphone : glissando, étouffés, moteur, harmoniques…Hormis la partie centrale, tout le mouvement utilise le mode demi diminué. (demi-ton, ton, demi-ton, ton). Le concerto incite l’interprète à ouvrir toutes les facettes de son expressivité et de sa personnalité.

Vibes Concerto (E)

This concert was wrote for the first International Vibraphone Competition in France (1999), comissioned and dedicated by Claude Giot.
The first movement has got as a source of inspiration the 2nd movement of Piano Concerto inG from Ravel, music that I’ve always found fantastic.
In my concerto strings have the rol eof a stable accompaniment, in a steady and slow Habanera rhythm, while the vibraphone flows above the orchestra playing with much free musical phrases. The classical parts of the instruments are reversed.
The 2nd movement is inspired from another composer: Bela Bartok. Rythmical, full of virtuosity, it is centered on a semi-diminished mode. This music always requires a “groove” tone. The central section of this movement has an ambiental mood. Here, I explore the different effects that the vibraphone produces (bow, glissando, harmonic tones, dampening notes).
The vibraphone is still a “new” instrument, not possesing the same tradition as the piano, an instrument wich can still explore the music by enjoying it

Concerto Magellan (F)

LE SUJET :

            L’épopée du navigateur Ferdinand MAGELLAN est une incroyable suite d’aventures, de rebondissements, de découvertes : Parti de Séville, en 1519, à la tête de 5 navires, le navigateur Portugais Magellan, a été le premier explorateur à prouver que la terre était ronde.

Contournant le Brésil, il découvre la Patagonie, contourne l’Amérique du Sud et est le premier Européen à voguer sur une mer tellement calme que Magellan l’appella  Pacifique. Il découvre les îles Mariannes, puis arrive aux Philippines, ou il est tué au cours d’un combat. Les survivants partirent des Philippines, passèrent le Cap de Bonne Espérance au Sud de l’Afrique, remontèrent au Cap Vert, puis arrivèrent à Séville en 1522.

Durant tout ce voyage les marins durent subir la maladie, la famine, les intempéries, la flotte ennemie Portugaise, les indigènes,  la guerre, les rats sur les navires, les mutineries……

Des 5 navires et plus de 300 hommes au départ, ne restait 3 ans plus tard à l’arrivée, qu’un bateau : le Victoria, mené par 18 hommes qui venaient d’accomplir le premier tour du monde. Ironie de l’histoire, en dépit des pertes humaines et matérielles, l’expédition rapporta plus de 100 fois ce qu’elle avait coûtée. En effet, le Victoria réussit à ramener 300 quintaux de clous de girofle.

MISE EN MUSIQUE :

Cette épopée sert de point départ à la composition d’un concerto pour percussion et orchestre. La percussion, par la multitude de ses instruments, prend ici toute son ampleur visuelle et sonore. Du plus petit instrument, tenu au creux de la main, à la gigantesque grosse caisse symphonique, toute l’origine extra-Européenne de la percussion prend ici sa mesure.

Les instruments de percussion, eux aussi , ont été découverts lors de voyages, puis transformés au gré des migrations humaines. Du balafon Africain devenu Marimba, des coquillages frottés aux chimes suspendus, du gamelan Balinais au vibraphone tous ces instruments de percussion se sont peu à peu transformés au cours de l’histoire et des voyages de l’homme.

Faite d’instruments frappés, résonnants, frottés, agités, en métal, en bois, en peau…..la percussion évoque tout un voyage sonore. Les différents arrêts de l’expédition Magellan : Brésil, Patagonie, Moluques, Philippines, Afrique sont autant de moments musicaux spécifiques qu’évoque le soliste avec des instruments appropriés.

Le soliste évoque ce tour du monde en tournant autour de l’orchestre durant la pièce, découpée en 5 mouvements :

Mvt1 : an extraordinary proposition

Mvt 2 : préparations & departure

Mvt 3 : South america & Rebellion

Mvt 4 : Pacific Ocean

Mvt 5 : Ambush, death & return

Concerto Magellan (D)

Zum Thema :

Die Epos des Seefahrer’s Ferdinand Magellan ist eine unglaubliche Reihenfolge von Abenteuern und Entdeckungen .

1519 fuhr er in Sevilla ab, gefolgt von 5 Schiffen. Im Laufe seiner dreijährigen Fahrt konnte der portugiesische Seefahrer schlussendlich als erster Forscher beweisen dass die Erde rund sei.

Er umfuhr Brasilien, entdeckte Pantagonien, umfuhr Südamerika und war der erste Europäer, der auf einem solch stillen Meere, er nannte diesen Ozean später Pazifik, dahinsegelte.

Er entdeckte die Inseln « Marianne » um schlussendlich auf den Philipinen zu stranden. Hier kam er dann in einem Kampf um’s Leben.

Die Überlebenden verliessen die Philipinen, durchquerten den «  Cap de Bonne Espérance »

in Südafrika, segelten wieder hoch zum « Cap Vert » um im Jahre 1522 wieder in Sevilla anzukommen.

Während dieser gesamten Fahrt mussten die Matrosen Krankheit, Hungersnot, Unwetter, die potugiesische Gegnerflotte, Rattenmengen und Meuterei auf ihren Schiffen ertragen.

Von den 6 Schiffen mit über 300-Mann Besatzung bei der Abfahrt kam drei Jahre später nur ein Schiff an, die « Viktoria » geführt von 18 Mann die schlussendich eine Weltreise vollbracht hatten.

Ironie der Geschichte, trotz menschlichem und materiellem Verlust brachte diese Reise viel mehr ein als sie kostete indem die Viktoria über 300 Tonnen Gewürznelken mit nach Sevilla brachte.

Musikalische Umsetzung :

Diese Epos dient als Ausgangspunkt der Komposition. Die Perkussion mit ihrer Vielfalt an Instrumenten erhält hier seine gesamte Klangfülle.Vom kleinsten Instrument bis zu den gigantischen Trommeln bekommt der nicht-europäische Ursprung der Perkussion seinen Stellenwert.

Die Perkussionsinstrumente, welche ebenfalls auf Reisen entdeckt wurden, sind im Laufe der Zeit verbessert und geändert worden.Vom afrikanischen Balafon, später Marimba genannt, vom balinesischem Gamelon, später Vibrafon, haben sich sämtliche Perkussionsinstrumente im Laufe der Geschichte und der Reisen verändert.

Geschaffen aus geschlagenen Instrumenten, wieder-hallend, gerüttelt, aus Metall, Holz, Haut,…….beschreibt die Perkussion eine Klangreise.

Die verschiedene Etappen von Magellan : Brasilien, Pantagonien, ” Moluques ”, Philipinen, Afrika sind unterschiedliche spezifische Musikmomente,welche der Solist mit seinen angemessenen Instrumenten wachrufen kann.

Le soliste évoque ce tour du monde en tournant autour de l’orchestre durant la pièce, découpée en 5 mouvements :

Mvt1 : an extraordinary proposition

Mvt 2 : préparations & departure

Mvt 3 : South america & Rebellion

Mvt 4 : Pacific Ocean

Mvt 5 : Ambush, death & return

Concerto pour marimba & strings (F)

Je le confesse, j’ai été un certain temps un pur produit de la musique classique. Etudes de piano dès l’âge de 5 ans, entrée au Conservatoire, puis solfège, histoire de la musique, analyse, acoustique,violon et bien sûr toujours mon cher piano. Que de Debussy, Bartok, Schumann, Haendel, Bach et autres Beethoven…
Puis, suite à un concours de circonstance trop long à raconter, j’ai étudié la percussion à 16 ans avec Jean Batigne fondateur et directeur des Percussions de Strasbourg. Je découvrais un monde musical absolument inconnu : jazz, pop, word music,  fusion, musique contemporaine, improvisation…(c’était l’époque de weather report, coréa/burton, king crimson…) bref un univers incroyable dans lequel je me suis plongé avec délectation à l’aide du vibraphone et du marimba. En composant, je me sers toujours de cette double culture, de toutes ces musiques que j’aime.
Que c’est drôle d’écrire pour des instruments qui n’ont pas de passé ou si peu, comparé au piano. Tout reste à faire. A la demande de Bogdan Bacanu, j’ai écrit ce concerto qui lui est dédié pour marimba et cordes. La composition est une affaire de confiance et je l’en remercie de m’avoir donné la sienne.
Ce n’est pas le 1er concerto que j’écris, et j’ai toujours la tendance d’écrire 2 mouvements et non pas 3: un mouvement lent très phrasé, et un mouvement rapide, énergique et rythmique.
Pour moi la musique n’est pas une affaire d’instruments mais d’amitiés et de rencontres. Bogdan est un véritable artiste, fantasque et passionné, qui m’a longuement évoqué son amour du romantisme et du lyrisme de Rachmaninov. Cela m’a inspiré le 1er mouvement de ce concerto, lent, grave, avec de longues envolées lyriques de la part du soliste, parfois volubile, parfois laconique, tantôt exubérant, tantôt mélancolique. A l’image du dédicataire.
Ma culture jazz-rock, flamenco prédomine dans le 2ème mouvement rapide agressif et rythmique, au milieu duquel un passage doux permet au soliste de jouer pratiquement en improvisant s’il le souhaite.

Concerto pour marimba & strings (E)

I must confess, for a long time I was a product of classical music. From the age of 5 I studied the piano, entered a conservatory, then music theory, history of music, analysis, acoustic, violin and of course my dear piano. Only of Debussy, Bartok, Schumann, Handel, Bach and others Beethoven…
Then, because of a series of events too long to tell, I studied percussion at 16 years old with Jean Batigne, founder and director of the Percussionist of Strasbourg. I discovered a world of music completely unknown: jazz, pop, word music, fusion, contemporary music, improvisation . . . (it was the era of Weather Report, Kora/Burton, King Crimson…) in short, I delightedly dove into an incredible universe with the help of the vibraphone and marimba. In total, I always inserted myself into this double culture, of all these music’s that I like.
It’s funny to write for instruments that have been around only briefly compared to the piano. Everything is left to do. By request of Bogdan Bacanu, I wrote this concerto that was dedicated for the marimba and strings. The composition was a mark of confidence and I thank him for giving me his.
It is not the first concerto that I wrote, and I always have the tendency to write 2 movements and not 3: a long movement very phrase, and a fast movement, energetic and rhythmic.
For me the music is not a matter of instruments but rather of friendship and of meetings. Bogdan is a verifiable artist, fantastic and passionate, that has long evoked his love the romanticism and the lyricism of Rachmaninov. That which inspired the 1st movement of this concerto, long, serious, with long lyrical flights on the part of the soloist, sometimes talkative, sometimes laconic, shortly exuberant, shortly melancholic. In the image of the dedicatee.
My culture of jazz-rock, flamenco predominates during the 2nd movement, fast, aggressive and rhythmic, in the middle where a soft portion permits the soloist to practically improvise if he wishes to.

Concerto pour marimba & strings (D)

Ich gestehe es gerne ein, ich war lange Zeit ein reines Produkt der klassischen Musik: Klavierunterricht ab fünf Jahren, Eintritt ins Konservatorium, Tonsatz, Musikgeschichte, Werkanalyse, Akustik, Geigenunterricht und natürlich mein geliebtes Klavier. Debussy, Bartok, Schumann, Händel, Bach oder Beethoven…
Mit 16 Jahren bin ich dann, durch eine Verkettung von Umständen, auf die ich hier nicht näher eingehen will, zur Perkussion gekommen. Mein Lehrer, Jean Batigne, der Gründer und Leiter der Gruppe « Percussions de Strasbourg », hat mir eine völlig neue musikalische Welt eröffnet: Jazz, Pop, World Music, Fusion, Zeitgenössische Musik, Improvisation… (Es war die Epoche von Weather Report, Corea/Burton oder King Crimson.) Ein unerahntes Universum, in das ich mit Begeisterung eingetaucht bin, am Vibrafon und an der Marimba. In meiner Arbeit als Komponist schöpfe ich bis heute aus dieser doppelten musikalischen Kultur, aus allen Musikstilen, die ich mag.
Es ist so vergnüglich, für Instrumente zu komponieren, die im Vergleich zum Klavier so gut wie keine Vergangenheit haben. Alles liegt noch vor einem. Das Konzert für Marimba und Streicher entstand auf die Bitte von Bogdan Bacanu, dem es auch gewidmet ist. Die Wahl eines Komponisten ist eine Frage des Vertrauens, und ich danke ihm für das seine.
Es ist nicht das erste Konzert, das ich komponiere, und ich neige immer noch dazu, mich mit zwei Sätzen zu begnügen: einem langsamen mit starker Phrasierung und einem schnellen mit energischer Rhythmik.
Für mich ist Musik keine Frage von Instrumenten, sondern von Freundschaften und Begegnungen. Bogdan ist ein echter Künstler, eigenwillig und leidenschaftlich, der mir in langen Gesprächen von seiner Liebe zur Romantik und zum Lyrismus von Rachmaninow erzählt hat. Daran inspiriert sich der Erste Satz des Konzerts, langsam, ernst, mit langen lyrischen Solopassagen, manchmal flatterhaft, manchmal lakonisch, einmal überschwänglich, dann wieder melancholisch, kurzum: Er ähnelt jenem, dem das Konzert gewidmet ist.
Im Zweiten Satz dominieren meine Jazzrock- und Flamenco-Kultur. Er ist schnell, aggressiv und rhythmisch. Eine langsame Passage im Mittelteil lässt dem Solisten, wenn er dies wünscht, die Möglichkeit zur praktisch freien Improvisation.

Chandigarh

The title « Chandigarh » refers to a town in India, designed by the architect Le Corbusier. As suggested by the tiitle, this piece is inspired by the idea of very progressive and complex architecture that is nevertheless « simple » in appearance. The virtuosity needed for performance with 4 sticks, wich makes for the technical complexity of the work also refers to architectural « constructions » of international fame. This work, characterized by striking rythms (groove) and colourful yet contemporary effects, is calculated to lead the listener on a long journey in following the unique beauty of the sound world of the marimba

Departures (F)

Commande à l’initiative de Nancy Zeltsman, dont elle est la dédicataire, DEPARTURES, duo pour 2 marimbas, fut crée en 2002 par Nancy Zeltsman et Ria Ideta.
La pièce exploite les différents registres du marimba en passant d’un style musical  à l’autre comme autant de départs possibles.d’où le titre de la pièce. Après un introduction douce, tendre et consonnante qui exploite les résonnances veloutées de l’instrument,  suit une cadence virtuose presque néo-classique. Après cette longue introduction, s’installe un groove souple mais pourtant énergique exploitant plusieurs thèmes pour terminer par des unissons rythmiques implacables, violents, virtuoses dont la filiation avec la musique espagnole de flamenco que j’aime particulièrement est évidente.
Je suis marqué par toutes les musiques que j’ai aimées et écoutées (de Ravel à Stravinsky et de Coréa au Flamenco) et lorsque je compose, toutes ces réminiscences remontent naturellement à la surface.

Attraction (F)

« Attraction »( pour violon, marimba et bande magnétique) commande de l’opéra de Paris, est une œuvre écrite pour le duo « Contrastes » qui en est le dédicataire.
Tout comme l’homme ne peut échapper à l’atttraction terrestre, ou seulement de brefs instants, le compositeur, lui aussi, n’échappe pas à ses vieux démons, à sa propre culture, à son goût. En l’occurrence, il s’agit de mon penchant pour le rythme, pour le groove, pour une certaine virtuosité collective à l’image du groupe mythique qui a marqué ma jeunesse « Shakti » composé d’un violon, d’une guitare et de 2 percussions.
Dans « attraction » je tente parfois de rompre ce penchant musical, à l’aide de passages musicaux figés, immobiles, contemplatifs , qui tentent de casser le débit rythmique.
Mais le naturel revient vite et le rythme (le groove devrais-je dire) reprend rapidement le dessus.

Famim (F)

Mot arabe signifiant « en l’honneur de… » !
Famim est un hommage en forme de clin d’œil, à des compositeurs, à des musiques, à des styles qui de près ou de loin m’ont marquées  et me marquent encore : Night in Tunisia de Dizzie Gillespie dont curieusement ma version préférée est celle de Chaka Khan dans un vieux disque funk année 80.  Puis encore le groupe Shakti du guitariste John Mc Laughlin ainsi que l’inoxydable groupe mythique  Weather Report. Comment ne pas évoquer également Chick Coréa qui lui aussi a bercé mon adolescence. Hommage appuyé également, presque sous forme de pastiche, au compositeur contemporain Ivan Fedele qui lui aussi utilise dans la musique qu’il écrit, les découvertes de son adolescence.
C’est de l’écologie musicale : rien ne se perd, tout se ré-utilise après transformation..
Famim donc, en l’honneur de tous ceux qui nous ont précédés et dont j’ai plus profond respect.